Une histoire d'argent vue par le biais de différents personnages dans l'Italie d'aujourd'hui : un homme d'affaires qui recycle de l'argent venant d'activités illicites, un commandant de police qui enquête sur lui, une jeune mannequin cocaïnomane, un couple de retraités, une prostituée ukrainienne...
En 1985, Giancarlo Siani est tué de dix balles de revolver. Il avait 26 ans. Il était journaliste au quotidien "Il Mattino" et avait le défaut de s’informer, de vérifier les nouvelles, d’enquêter sur les faits. Nous le suivons ici dans les quatre derniers mois de sa vie : son dernier été, quand il descendait tous les jours dans l’enfer de Torre Annunziata, règne du boss mafieux Valentino Gionta. A cette période, tout tournait autour des intérêts pour la reconstruction de l’après-tremblement de terre de 1980. Au milieu des « camorristes », des politiciens corrompus, des magistrats craintifs et des carabiniers impuissants, Giancarlo voyait. Il comprenait.
Alberto, directeur d'une agence de la Poste dans une petite commune de la province de Brianza en Lombardie, est prêt à tout, sous la pression de sa femme Silvia, pour obtenir une mutation à Milan. Même à faire semblant d'être handicapé pour passer devant tout le monde. Mais le subterfuge ne fonctionne pas, et pour le punir on le mute dans un petit village de Campanie, dans la région de Naples, ce qui pour un habitant du nord de l'Italie est un vrai cauchemar.
Geremia de'Geremei, 70 ans, usurier, monstrueusement laid, sale, riche et radin, cynique et ironique. Il a un rapport morbide avec l'argent, obsessionnel. Tout le rend malade, sa mère, l'argent, les femmes, en somme la vie... C'est pour cette raison qu'il a l'impression d'être seul. Et pourtant il ne l'est pas. Tout le monde est avec lui. Nous sommes tous avec lui.