"On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau." Fresque brutale et violente, Gomorra décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la Camorra napolitaine pour mieux nous y entraîner. Gomorra est tiré du best-seller de Roberto Saviano et s'inspire de faits réels. Le pouvoir, l’argent et le sang. Telles sont les “valeurs” avec lesquelles les habitants de la province de Naples et de Caserta doivent se confronter chaque jour. Ici, les gens n’ont pas le choix, ils sont forcés d’obéir aux règles du système, la Camorra, et il faut avoir une sacrée chance pour pouvoir seulement penser à mener une vie “normale”.
En 1985, Giancarlo Siani est tué de dix balles de revolver. Il avait 26 ans. Il était journaliste au quotidien "Il Mattino" et avait le défaut de s’informer, de vérifier les nouvelles, d’enquêter sur les faits. Nous le suivons ici dans les quatre derniers mois de sa vie : son dernier été, quand il descendait tous les jours dans l’enfer de Torre Annunziata, règne du boss mafieux Valentino Gionta. A cette période, tout tournait autour des intérêts pour la reconstruction de l’après-tremblement de terre de 1980. Au milieu des « camorristes », des politiciens corrompus, des magistrats craintifs et des carabiniers impuissants, Giancarlo voyait. Il comprenait.
Théâtre de la prison de Rebibbia. La représentation de "Jules César" de Shakespeare s’achève sous les applaudissements. Les lumières s’éteignent sur les acteurs redevenus des détenus. Ils sont escortés et enfermés dans leur cellule. Mais qui sont ces acteurs d’un jour ? Pour quelle faute ont-ils été condamnés et comment ont-ils vécu cette expérience de création artistique en commun ? Inquiétudes, jeu, espérances... Le film suit l’élaboration de la pièce, depuis les essais et la découverte du texte, jusqu’à la représentation finale. De retour dans sa cellule, "Cassius", prisonnier depuis de nombreuses années, cherche du regard la caméra et nous dit : "Depuis que j’ai connu l’art, cette cellule est devenue une prison."
Rie, photographe et jeune mère de famille, descend sous terre dans le métro de Copenhague afin de réaliser le portrait d'hommes employés dans une tête de forage. Après un accident, elle reste prisonnière d'un sas de décompression aux côtés de Ivo, un croate et de Bharan, un érythréen. A mesure que les chances d’un sauvetage s’amenuisent, les personnalités s’affirment et une véritable lutte pour la survie commence.