"On ne partage pas un empire d'une poignée de main, on le découpe au couteau." Fresque brutale et violente, Gomorra décrit avec une incroyable précision les cercles infernaux de la Camorra napolitaine pour mieux nous y entraîner. Gomorra est tiré du best-seller de Roberto Saviano et s'inspire de faits réels. Le pouvoir, l’argent et le sang. Telles sont les “valeurs” avec lesquelles les habitants de la province de Naples et de Caserta doivent se confronter chaque jour. Ici, les gens n’ont pas le choix, ils sont forcés d’obéir aux règles du système, la Camorra, et il faut avoir une sacrée chance pour pouvoir seulement penser à mener une vie “normale”.
En 1985, Giancarlo Siani est tué de dix balles de revolver. Il avait 26 ans. Il était journaliste au quotidien "Il Mattino" et avait le défaut de s’informer, de vérifier les nouvelles, d’enquêter sur les faits. Nous le suivons ici dans les quatre derniers mois de sa vie : son dernier été, quand il descendait tous les jours dans l’enfer de Torre Annunziata, règne du boss mafieux Valentino Gionta. A cette période, tout tournait autour des intérêts pour la reconstruction de l’après-tremblement de terre de 1980. Au milieu des « camorristes », des politiciens corrompus, des magistrats craintifs et des carabiniers impuissants, Giancarlo voyait. Il comprenait.