L'histoire de Paris, de ses origines à 1955, racontée à de jeunes étudiants par Sacha Guitry, sous forme de « déclaration d'amour lucide ». Sont notamment évoqués la première rencontre de Charles VII et d'Agnès Sorel, la création de l'imprimerie sous l'impulsion de Louis XI , le Louvre au temps de François 1er, le vol de la Joconde, la nuit de la Saint Barthélemy, l'assassinat d'Henri III, l'abjuration d'Henri IV, l'embastillement du conseiller Broussel et celui du jeune Voltaire, l'énigme de l'homme au Masque de Fer, les évasions de Latude, les salons littéraires de Mmes Geoffrin et d'Epinay, le règne de Rose Bertin sur la mode 1780, l'agonie de Voltaire et son enterrement à la sauvette, la prise de la Bastille commentée par Beaumarchais, l'exécution de Louis XVI et le procès de Marie-Antoinette, les soirées littéraires au Café Procope, la Commune de Paris, l'affaire Dreyfus, les premières de "Louise" et de "Cyrano de Bergerac", la découverte du vaccin antirabique par Pasteur...
Jeune repasseuse de 20 ans, Marie Muscat est fiancée à Prosper, un garçon timide qu'elle n'aime pas, qui est parti pour une période militaire de quinze jours. Un matin, elle croise son voisin de palier, Claude, un peintre sans argent ni succès qui lui souhaite «bonne chance». Un petit bonheur survenant peu après, elle décide de prendre un billet de loterie et, superstitieuse, de partager avec lui si la fortune lui sourit. Le billet lui faisant gagner le gros lot, elle s'acquitte de sa promesse auprès de Claude qui l'invite alors pour un voyage «en camarades», avant le retour de Prosper.
Apprenant la mort prématurée de la célèbre cantatrice Maria Malibran, son amie la comtesse Merlin entreprend d'en retracer le fulgurant destin auprès de quelques intimes. Sont ainsi évoqués la naissance de Marie, sa longue brouille avec son père, le ténor Garcia , son bref mariage avec le banquier Malibran , ses amitiés avec La Fayette, Lamartine et Alfred de Musset, sa rencontre - prélude à une longue histoire d'amour - avec le virtuose Charles-Auguste de Bériot, son enlèvement « éclair » par un vieil admirateur, sa réception à Naples, la chute de cheval qui lui fut fatale, son ultime récital à Manchester et la masterclass improvisée qu'elle devait trouver la force d'improviser pour une jeune voisine avant de rendre elle-même sa dernière note.
Sur le point de se suicider, un vieux baron ruiné, dans un village aux habitants tristes, rencontre le centenaire du village qui lui révèle l'existence d'un trésor de famille. Réconcilié avec l'existence, songeant aux habitants, il emploiera sa fortune nouvelle à redonner vie au village de ses lointains ancêtres.
Afin de pouvoir conquerir une comtesse russe, un aventurier mondain fonde un hospice de vieux célibataires pour venir en aide à de riches étrangères frappées par une loi mettant en cause leur résidence en France. "Inventé par Sacha Guitry pour le cinema, écrit Jacques Siclier, ce scenario, prenant en fantaisie certains problèmes qui se posaient à la France de 1939 à propos des émigrés, est magistralement mis en scène avec un rythme constant, une technique souple et élégante et une remarquable direction d'acteurs."
Assis à la terrasse d'un café, un homme rédige ses mémoires : il raconte comment son destin fut définitivement scellé lorsque, à l'âge de douze ans, parce qu'il avait volé dans le tiroir-caisse de l'épicerie familiale pour s'acheter des billes, il fut privé de dîner. Le soir même, toute sa famille meurt empoisonnée en mangeant un plat de champignons. Seul dans la vie et ayant ainsi constaté l'inutilité d'être honnête, il n’aura par la suite qu’une seule ambition, devenir riche. Voyant dans sa survie un signe du destin, il choisit de parvenir à ses fins en devenant tricheur et voleur professionnel.
L'histoire des Champs-Élysées de la place de la Concorde en 1617 à la place de l'Étoile en 1938. Sont notamment évoqués l'assassinat de Concino Concini, les circonstances qui amenèrent Louis XV, las de la marquise de Pompadour, à faire aménager le Parc-aux-Cerfs, l'établissement des premiers théâtres de marionnettes sur les Champs-Élysées, la mort du Bien-Aimé annoncée par celle, survenue six mois auparavant, du ministre Chauvelin - et son enterrement nocturne, les noires heures de la Terreur Révolutionnaire, la rencontre, fortuite et improbable, entre Bonaparte et Napoléon, celui-ci reprochant à celui-là d'avoir trahi ses idéaux de jeunesse, l'assassinat nocturne de l'inventeur du gaz d'éclairage, les débuts parisiens de Richard Wagner, le retour des cendres de l'Empereur en 1840, le départ de Louis-Philippe pour l'exil, le succès des chansons de Béranger et le triomphe des valses de Métra, un bal à la cour de Napoléon III…
Le jeune acteur américain Carl Erikson est la sensation du moment. De passage à Paris, il est sollicité de toutes parts et donne un peu par hasard un autographe à Paulette Nanteuil, elle-même actrice reconnue en France mais inconnue de lui. Sous le charme de la jeune femme, il espère la retrouver mais elle lui a donné un faux nom, celui de son amie Claudine André, journaliste. Il se trouve que Carl Erikson a rendez-vous pour une interview avec Philippe de Morannes, rédacteur en chef de "Paris-Soir" et par ailleurs, amant de Paulette. Pour le remercier de lui avoir accordé un entretien, Philippe se fait malgré lui le complice du destin en lui offrant une place pour aller voir le soir même le spectacle dans lequel joue Paulette. Carl va la voir dans sa loge, et Paulette, séduite, passe une nuit avec lui. Doit-elle quitter Philippe ou rompre avec Carl ? Et Philippe succombera-t-il aux charmes de Claudine, laquelle n'est elle-même pas insensible au charme du jeune acteur ?
Tu m'as sauvé la vie : Le baron de Saint-Rambert est un vieil égoïste, qui vit seul avec ses domestiques. Il est en butte aux assiduités de sa voisine, une comtesse au tempérament incendiaire. Un jour, on sonne à la porte: c'est une espèce de clochard philosophe à la recherche d'un emploi. Le baron lui propose une aumône, que l'autre refuse avec hauteur. Là-dessus, le baron sort faire sa promenade en ville. Peu après, on le ramène sur une civière : il a failli être écrasé par un chauffard et n'a dû son salut qu'à l'intervention d'un passant, lequel n'est autre que le clochard qu'il avait éconduit. Par reconnaissance, le baron décide d'en faire son légataire universel (il porte le nom prédestiné de Fortuné Richard), à la consternation de son entourage, qui convoitait l'héritage. Cependant, soigné attentivement par une jolie infirmière, le baron songe à créer un foyer. L'ex-clochard n'y a plus sa place...