Modeste est veilleur de nuit à l'usine du constructeur d'automobile Roger Drapeau. Un soir, son cousin Roméo, l'emmène dans un parc d'attractions pour lui présenter Aline qui travaille dans la baraque de sa tante, Mme de Vanves. Mais Roger Drapeau vient à passer par là, et Modeste, dès le lendemain, invente à son patron qui veut le renvoyer, une histoire de frères jumeaux. Mais bientôt, le malheureux employé va être contraint de tenir le rôle de cet imaginaire mauvais garçon : Raphaël le Tatoué.
Tino Rossi interprète le rôle d'un chanteur lyrique à succès marié à Maria, Madeleine Sologne. Malgré un mariage parfait et une superbe carrière de chanteur, il trompe sa femme, malade, qui meurt en écoutant leur chanson, Maria. Il se retire alors dans le sud où il mène une vie dans l'anonymat le plus complet. Mais la fiancée de son ami le reconnaît et le séduit. Son passé l'ayant rattrapé, à la suite d'une bagarre avec son ami Louis, il entre dans les ordres en devenant moine. C'est d'ailleurs ainsi qu'on le découvre au début du film, de dos, chantant magnifiquement l'Ave Maria de Schubert, puis le O Sacrum convivium (Largo de Haendel).
Porté par l’espérance de voir arriver un gouvernement du Front populaire, Jean Renoir tourne La vie est à nous entre mars et avril 1936. Il s’agit d’un document historique dans lequel la thématique et les conflits de l’époque sont rendus sur le mode alterné du documentaire et de la fiction. Ce film est un document véritablement authentique sur l’esprit et l’effervescence artistique de l’époque du Front populaire. Le film s’ouvre sur un cours de géographie, dans une école primaire de banlieue. Devant une carte de France, les enfants s’interrogent sur le pourquoi de leur misère. La réponse est fournie par un choeur parlé « La France n’est pas aux français, car elle est aux 200 familles, la France n’est pas au français, car elle est à ceux qui la pillent. »