Porté par l’espérance de voir arriver un gouvernement du Front populaire, Jean Renoir tourne La vie est à nous entre mars et avril 1936. Il s’agit d’un document historique dans lequel la thématique et les conflits de l’époque sont rendus sur le mode alterné du documentaire et de la fiction. Ce film est un document véritablement authentique sur l’esprit et l’effervescence artistique de l’époque du Front populaire. Le film s’ouvre sur un cours de géographie, dans une école primaire de banlieue. Devant une carte de France, les enfants s’interrogent sur le pourquoi de leur misère. La réponse est fournie par un choeur parlé « La France n’est pas aux français, car elle est aux 200 familles, la France n’est pas au français, car elle est à ceux qui la pillent. »
Paris, 1828. Sur le boulevard du Crime, au milieu de la foule, des acteurs et des bateleurs, le mime Baptiste Deburau, par son témoignage muet, sauve Garance d'une erreur judiciaire. C'est ici que commencent les amours contrariées de Garance, femme libre et audacieuse, et de Baptiste qu'elle intimide et qui n'ose lui déclarer sa flamme. Mais aussi ceux de Nathalie, la fille du directeur du théâtre, qui aime Baptiste, et de Frédérick Lemaître, un jeune acteur prometteur, qui entame une liaison avec Garance, tandis que cette dernière aime aussi Baptiste en secret.