Durant une nuit de février 1945 à Paris, Jean Diego se rend chez la femme de son copain, Raymond Lécuyer, pour lui annoncer la mort de son mari devant le peloton d'exécution des occupants nazis. Or, Raymond est bel et bien vivant. Un clochard, qui se présente comme étant le Destin, annonce à Jean qu'il va rencontrer, dans les heures à venir, "la plus belle fille au monde".
André Châtelin tient un restaurant aux Halles, à Paris. Il a pris sous son aile Gérard Delacroix, un orphelin, étudiant sans le sou. Leur vie tranquille est bouleversée quand apparaît Catherine, la fille de Gabrielle, l'ancienne femme de Châtelin, dont il est séparé depuis vingt ans. Catherine prétend que sa mère est morte et qu'elle n'a nulle part où aller. Malgré l'hostilité de madame Jules, la fidèle servante, et celle de la mère de Châtelin, Catherine s'installe au restaurant. Son visage angélique fait vaciller le brave restaurateur. Mais ses relations avec Gérard se dégradent. Petit à petit, Catherine met à exécution un plan diabolique…
Pour échapper à la police, Barbier, un gangster, trouve refuge chez un chanteur anarchiste surnommé "L'Artiste". Cette arrivée va bouleverser l'existence de Juju, un copain de "L'Artiste". Pilier de bistrot, Juju veut à tout prix devenir le protecteur de Barbier, dont il admire l'audace et le succès auprès des femmes.
Virginie Dumaillet s'échappe pour la troisième fois de la maison de redressement et est poursuivie par la police. Une nuit, une bijouterie de la place Vendôme est cambriolée. Jean, jeune inspecteur de police, recherche les cambrioleurs et rencontre Virginie qu'il prend pour une complice de la bande, elle-même le prenant pour un caïd du milieu. Elle en tombe amoureuse. Apprenant la vérité, et bien que furieuse de s'être trompée, elle accepte Jean en mariage. Mais le passé de Virginie resurgit. Elle retrouve ses copains Loulou et Pierrot qui font du trafic d'appareils photo pour le compte de Raphaël, qui opère également dans le cambriolage des bijouteries. Elle va les aider à passer la frontière. À l'insu des jeunes gens, Raphaël a caché des bijoux dans l'un des appareils photo...
Porté par l’espérance de voir arriver un gouvernement du Front populaire, Jean Renoir tourne La vie est à nous entre mars et avril 1936. Il s’agit d’un document historique dans lequel la thématique et les conflits de l’époque sont rendus sur le mode alterné du documentaire et de la fiction. Ce film est un document véritablement authentique sur l’esprit et l’effervescence artistique de l’époque du Front populaire. Le film s’ouvre sur un cours de géographie, dans une école primaire de banlieue. Devant une carte de France, les enfants s’interrogent sur le pourquoi de leur misère. La réponse est fournie par un choeur parlé « La France n’est pas aux français, car elle est aux 200 familles, la France n’est pas au français, car elle est à ceux qui la pillent. »
L'abbaye de Saint-Jean-la-Rivière menace de fermer ses portes. Ce qui serait une véritable catastrophe pour ses pensionnaires, tous de vieux comédiens sans ressource. Saint-Clair, acteur autrefois adulé et grand séducteur de femmes, vient justement d'y arriver et y retrouve Marny, grand rival dont il avait jadis séduit la femme, et Cabrissade, artiste de second ordre.
Une dispute se fait entendre dans une maison ouvrière de banlieue. Coup de feu, porte qui claque. Un homme, Valentin, roule sur les marches, mort. L'assassin, François, se barricade dans sa chambre. La police arrive et assiège la maison. Pendant la nuit, François revoit les étapes du drame, son amour pour Françoise, la jeune fleuriste, sortie tout comme lui de l'Assistance publique, sa rencontre avec Valentin, le cynique montreur de chiens, prêt à tout pour assouvir sa passion des jeunes filles en fleur, et ses relations équivoques avec Clara, la compagne de Valentin...
Loursat, avocat, vit avec sa fille Nicole dans une sinistre et vaste demeure bourgeoise. Abandonné depuis près de vingt ans par sa femme, le brillant avocat a sombré dans l'acoolisme et ses rapports avec sa fille sont pour ainsi dire inexistants. Or, un jour le cadavre d'un inconnu est découvert dans la demeure de Loursat. Nicole, qui fréquente une bande de jeunes gens qui trompent l'ennui en dérobant des voitures et autres objets est tout de suite soupconnée. Une parfaite adaptation de Simenon. Le film fut interdit à la Libération.