Gyuri Koves, dit "Gyurka", est un adolescent de 14 ans. Un jour, près de Budapest, il est arrêté par un policier hongrois. Après une longue attente, il est emmené vers une destination encore inconnue et qu'il a du mal à prononcer : Auschwitz-Birkenau. Gyurka est ensuite transféré de camp en camp. L'enfer commence. Gyurka, très malade, manque de mourir jusqu'à ce que le camp soit finalement libéré par les Américains. Sur le chemin du retour vers Budapest, sa ville natale, toujours vêtu de ses habits rayés de prisonnier, Gyuri éprouve l'indifférence, voire l'hostilité de la population hongroise. Ses anciens voisins et amis le pressent d'oublier les terribles moments qu'il a passés dans les camps, sont gênés dès qu'il évoque son expérience et ses souvenirs du camp. Le jeune garçon est alors livré à lui-même pour comprendre ce qu'il lui est arrivé.
Roumanie, années 60. Serafim, un jeune diplômé de la faculté de médecine, est amené par un sombre caprice du destin dans la ville de Palilula. Au milieu de nulle part. Palilula est une ville fantôme, perdue au milieu de la plaine vallahienne. Une zone de quarantaine, un sanatorium, un hôpital improbable, une clinique gynécologique où jamais aucun enfant n'est né. Une communauté d'Italiens qui ont oublié leur langue, mais pas la nostalgie de leurs « canzonettas ». Le jeune docteur Serafim ne pourra pas exercer son métier de pédiatre, dans cette ville sans enfant. Il se noiera dans le miel doux et empoisonné du lieu, comme une mouche attrapée par une grenouille.